L’environnement, une préoccupation dont se saisissent les médias

Audience le mag
En télévision, radio et sur internet, la question de l’environnement, enjeu majeur de notre société, fait l'objet d'un fort intérêt
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L’environnement, une préoccupation dont se saisissent les médias

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En télévision, radio et sur internet, l’environnement, enjeu majeur de notre société, fait l'objet d'un véritable intérêt. La télévision, à travers des programmes dédiés ou généralistes, joue principalement un rôle d’information et de sensibilisation. Sur internet, l’aspect pratique domine, à travers des outils visant à réduire l’impact environnemental. La Radio, particulièrement le service public, accorde une place importante à l’environnement. En tant que tiers de confiance neutre et indépendant de l'écosystème médias et digital , Médiamétrie s’est engagée dans une démarche de réduction de son impact environnemental.

La télévision se mobilise pour l’environnement

Que ce soit à travers des documentaires, des séries ou des reportages, la télévision offre une multitude d’angles de vue sur l’environnement. Pour Sophie Atger, Responsable d’études à Médiamétrie « il s’agit vraiment d’un sujet important pour la télévision et même si les audiences ne sont pas comparables à celles des fictions ou divertissements aux heures de grande écoute, les chaînes lui consacrent une véritable place dans la grille. »

Certains programmes, voire chaînes, font de l’environnement leur axe éditorial unique. C’est notamment le cas de la chaîne Ushuaïa TV, chaîne thématique du groupe TF1 entièrement dédiée à la protection de l’environnement et de la biodiversité.

Sur les autres chaînes, de nouveaux programmes sont apparus. Parmi les programmes récurrents, TF1 a diffusé en 2022 le programme court « Habitons demain », consacré à l’habitat responsable.

Autre approche, France 5 consacre depuis le début de l’année 2023 sa case du lundi en prime-time à l’environnement et aux enjeux climatiques. Cette programmation a fait progresser l’audience de la case. L’émission « Sur le front » du 16 janvier 2023 a rassemblé 1,1 million de téléspectateurs. En 2022 et au premier trimestre 2023, la série « Sale temps pour la planète » diffusée en prime-time sur France 5 a réuni 687 000 téléspectateurs en moyenne et réalisé 3,6% de part d’audience en Prime.

Autre belle performance : « Le Monde de Jamy » sur France 3 du 22 juin 2022 sur le thème « Montée des eaux : comment sauver nos plages ? » a réuni 2 millions de téléspectateurs pour une part d’audience de 10,2%.

L’écologie est également prise en compte quotidiennement dans la météo qui est devenue « Le Journal Météo Climat » diffusé tous les soirs à 21 heures sur France 2 depuis le 13 mars 2023. Cela représente 24,5 millions de contacts chaque semaine.

Sur Arte, la thématique occupe une place centrale dans la ligne éditoriale : 30% des documentaires proposés par la chaîne sont consacrés à la nature et aux animaux.

Les chaînes proposent également des émissions événements ponctuelles. Sur France 2, l’émission spéciale « Aux arbres citoyens » diffusée le 8 novembre 2022 à 20h45 a rassemblé 1,7 million de téléspectateurs et permis de récolter près de 2 millions d’euros au profit de projets de protection de l’environnement. Toujours sur France 2, le 25 avril 2023, le documentaire « Thomas Pesquet : Objectif France » a réuni en moyenne 2,4 millions de téléspectateurs pour 11,9% de part d’audience.

Le Groupe M6 a, quant à lui, proposé « La Semaine Green » du 5 au 12 février 2023 pendant laquelle plusieurs émissions de la chaîne ont abordé la thématique. Plus de la moitié des Français – soit 33 millions de personnes - ont été en contact avec un des programmes sur ce sujet.

Enfin, les chaînes abordent aussi l’environnement en fonction de l’actualité. Ce fut le cas à l’occasion de la COP27 en novembre 2022, avec une série d’émissions consacrées au sujet qui ont touché plus de 20 millions de Français, soit plus d’1 sur 3. 

Le traitement des sujets environnementaux dans le cadre de programmes généralistes existants s’est accru. Le Groupe France Télévisions intègre l’écologie dans ses programmes de prime-time déjà en place. Ainsi, sur « Envoyé spécial », plus d’un reportage sur 10 est consacré à l’environnement.  « Cash Investigation » a rassemblé 2,3 millions de téléspectateurs le 15 septembre 2022 sur le thème « Sécheresses, inondations : qui va payer la facture ? ».

Le Groupe M6 couvre également la question de l’écologie dans ses programmes phares comme « Zone interdite » ou « Enquête exclusive ». L’édition de « Zone Interdite » du 12 février 2023 : « Fini le gaspillage ! Ils inventent la maison 100% recyclée » a fédéré 2,3 millions de téléspectateurs en moyenne.

En termes d’âge, environ 9 personnes sur 10 qui ont eu un contact avec les émissions « Aux arbres citoyens » (92%), Envoyé spécial « Forêt : la gueule de bois » (88%) ou « Sur le front » (93%) ont plus de 35 ans.

Les chaînes TNT abordent également la question de l’environnement pour les plus jeunes. C’est le cas de « E=M6 » lors de la Semaine Green, qui a réuni 22% de moins de 35 ans. Le documentaire « 2050 : Gaspillage, peut-on encore éviter le pire ? » sur W9 a lui conquis 13% de moins de 35 ans et le magazine « Wazup « sur Gulli lors de la semaine Green 41% de cette tranche d’âge.

 

Des solutions pratiques sur Internet

Sur internet, plusieurs catégories de sites et d’applications abordent la question climatique sous un angle pratique. Citons par exemple le sujet de la transition énergétique, de l’anti-gaspi ou bien des achats de seconde main, dont les audiences ont fortement progressé.

Dans le domaine de la transition énergétique, figurent des sites comme les calculettes carbone, les applis pour maîtriser sa consommation énergétique, contribuer à la reforestation ou acheter des panneaux solaires. Cette tendance émerge nettement depuis 2020 sur Internet. Ainsi, en avril 2023, d'après la mesure d'audience Internet Global de Médiamétrie, 2,1 millions de visiteurs uniques se sont rendus sur ces sites[1], soit presque deux fois plus qu’1 an plus tôt (1,1 million en avril 2022). Ils étaient 2,6 millions en octobre 2022, dans un contexte tendu avant l’hiver. C’est une catégorie de sites beaucoup plus masculine avec 1,5 million de visiteurs uniques mensuels pour 673 000 femmes.

L’anti-gaspi est une autre tendance forte dans le domaine de l’environnement. Plusieurs sites internet proposent en effet d’aider les citoyens à récupérer des produits invendus ou périmés de grandes surfaces ou restaurants, ou à faciliter le don d’objets ou de nourriture entre particuliers. Cette catégorie de sites[2] a rassemblé 8,8 millions de visiteurs uniques en avril 2023, soit 14% des internautes. Cela représente une augmentation d’un tiers par rapport à 1 an auparavant, et cinq fois plus qu’il y a 5 ans. Ce sont plutôt les femmes qui se rendent sur ce type de sites avec près de 1 sur 5 contre 8,3% chez les hommes. En termes d’âge, on retrouve surtout des 25-49 ans sur ces sites.

Autre phénomène en forte croissance, l’achat d’articles de mode de seconde main. 19,4 millions de visiteurs uniques ont visité les sites et applications de cette catégorie[3] en avril 2023, ce qui représente une augmentation de 14% en un an, et un doublement en 5 ans. Ces sites rassemblent une audience plutôt jeune avec 46% des 25-34 ans et des 35-49 ans, 42% des 15-24 ans. Moins d’1 personne sur 4 de 50 ans et plus se rend sur ces sites. Les femmes y sont plus nombreuses : 2 sur 5 en avril 2023, pour 1 homme sur 5. En termes de catégorie socio-professionnelle, on retrouve aussi bien des CSP+ que des CSP-.

Par ailleurs, les internautes ont de plus en plus tendance à vouloir réduire leur empreinte écologique sur internet, ce que montre l’étude Web Observatoire de Médiamétrie réalisée au dernier trimestre 2022. Cela passe en premier lieu par le fait de vider régulièrement sa boîte mail, un geste que réalisent plus de 3 internautes sur 5 au dernier trimestre 2022, relativement stable depuis 2020. Cette action est suivie de l’effort croissant pour limiter le nombre d’emails envoyés et leur taille : plus d’1 internaute sur 4 s’y emploie, contre moins d’1 sur 5 à la fin 2020. Autre initiative, de plus en plus d’internautes achètent sur internet des produits techniques d’occasion reconditionnés ; 1 sur 5 fin 2022 contre 1 sur 6 en 2020. Les autres actions en progression sont la limitation de la consommation de vidéos en ligne et l’utilisation de formats de fichiers ou photos moins lourds.

La radio se mobilise

Les stations de radio – et notamment celles de service public – développent elles aussi les programmes consacrés à l’environnement pour sensibiliser les auditeurs.

Radio France consacre plus de 34 heures hebdomadaires de programmes aux questions écologiques, soit une augmentation de 25% par rapport à la saison précédente.

France Inter propose chaque vendredi matin à 8h50 « La chronique environnement ». Programme phare, l’émission « La Terre au carré » sur l’actualité de la planète est au rendez-vous tous les jours de semaine à 14 heures. Le week-end, l’émission sur la nature  « C02 Mon Amour » a lieu les dimanches à 12h20, suivie un peu plus tard de « C'est bientôt demain » à 14h40. Le samedi à 18h00, la station propose le magazine de reportages « Je reviens du monde d'avant ».

Le mardi soir à 21 h00 France Culture programme « De Cause à effets », le magazine de l’environnement. La station a également développé le podcast original « Mécaniques du Vivant » dont la saison 4 vient de se conclure.

Sur France Info, la chronique « Un degré de conscience » parle actualités et solutions pour le climat chaque samedi matin.

Les stations régionales du service public se mobilisent également. France Bleu Touraine partage les initiatives locales sur l’environnement dans « Environnement : plus de temps à perdre » du lundi au vendredi à 8h44.

Le réseau France Bleu programme le magazine « Planète Bleu le mag » les samedis et dimanches à 16 heures suivi de « Planète Bleu s'engage » le dimanche à 15 heures. Le mercredi à 13 heures, c’est l’émission nature « Naturellement Vôtre ».

Les stations privées ont également leurs programmes environnementaux. Sur Radio Classique, l’émission « 3 Minutes pour la planète » traite du développement durable tous les jours à 6h54.

Sur RMC, l’émission « Objectif Terre » donne rendez-vous aux auditeurs tous les mercredis.

BFM Business programme le vendredi à 23h « Objectif Raison d'être », sur la RSE et ses enjeux.

Enfin, pour les radios associatives, Alouette programme tous les matins « Le geste en plus ».

En ce qui concerne les podcasts, 11% des auditeurs de podcasts radio classent "Science/Environnement" dans le top 3 des thèmes écoutés. C’est le cas de 13% des auditeurs de podcasts natifs d’après l’étude Global Audio en 2023. Et d’après la mesure des podcasts de Médiamétrie, l’émission de France Inter « La Terre au carré » a compté 1,2 million de téléchargements au mois de mai 2023.

 

Les régies radio ont également annoncé se mobiliser pour réduire l’empreinte carbone de la publicité. Fédérées par le Bureau de la Radio, l’ensemble des régies nationales radio (Altice Média Ads and Connect, Lagardère Publicité News, M6 Publicité, NRJ Global, TF1 PUB, Kétil, Nova Régie, Radio France Publicité et Skyrock Public) ont annoncé la mise en place d’un référentiel et d’une calculette carbone commune pour calculer l’impact carbone de la diffusion des messages publicitaires en radio et audio.  

Médiamétrie s’engage aux côtés des médias pour réduire son empreinte carbone

Médiamétrie, entreprise ouverte et transparente, agit aussi afin de limiter l’impact environnemental de ses activités. A ce titre, l’entreprise s’est engagée à réduire de moitié ses émissions de gaz à effets de serre entre 2020 et 2030 et réalise chaque année un bilan carbone complet. La baisse engagée représente d’ores et déjà 8% en 2022 par rapport à 2020.

Les efforts entrepris dans ce but portent sur trois dimensions les plus émettrices de carbone : le numérique, les audimètres et la gestion des panels.

Pour accélérer la baisse des émissions liées au numérique, Médiamétrie optimise les ressources informatiques en développant l’écoconception et l’écoproduction des mesures. Cela se traduit notamment par l’utilisation dans le cloud de processeurs moins gourmands en énergie et la mise en place d’indicateurs de sobriété. Des solutions sont privilégiées telles que les stops automatiques des calculs, le stockage « glacier » de données dont l’utilisation est peu fréquente, ou la suppression des données non employées.

Concernant les audimètres disposés dans les foyers panélistes pour recueillir leur audience, Médiamétrie accentue leur écoconception pour les rendre plus économes en énergie. La nouvelle génération d’audimètres TVM3 se substitue progressivement aux précédents jusqu’à 2024. Cela représente 10 fois moins de consommation énergétique soit l’équivalent du passage d’une ampoule électrique à un modèle LED. L’audimétrie individuelle portée génère quant à elle une consommation électrique 100 fois moindre. Médiamétrie favorise également la réparation plutôt que le remplacement des appareils.

Troisième axe de réduction des émissions, la gestion des panels avec la dématérialisation de la communication envers les panélistes et le choix de rétributions responsables.

Ces efforts se poursuivent avec l’ensemble des parties prenantes de Médiamétrie. Yannick Carriou, Président-directeur général de Médiamétrie, a ainsi personnellement écrit aux 100 plus gros fournisseurs de Médiamétrie qui pèsent pour 2/3 de l’empreinte carbone. L’objectif étant de leur faire part de l’engagement de l’entreprise, de leur demander de réaliser un bilan carbone 3 scopes et d’entreprendre une démarche de réduction des émissions. Un suivi est effectué auprès d’eux et chaque nouveau fournisseur est tenu de présenter un bilan carbone complet et une trajectoire de réduction de ses émissions.

Les collaborateurs de Médiamétrie s’engagent en privilégiant les mobilités douces pour leurs déplacements (-38% d’émissions carbone sur les trajets domicile-travail en un an entre 2021 et 2022) et en appliquant le plan de sobriété énergétique mis en place dans l’entreprise en septembre 2022.

Enfin, pour sensibiliser ses collaborateurs et ses parties prenantes, Médiamétrie a signé un partenariat avec Greenlandia, une initiative climatique française lancée en 2015. Elle vise à sensibiliser aux impacts du dérèglement climatique et à transmettre les clés de l’adaptation.
Greenlandia mène des expéditions scientifiques et pédagogiques au Groënland, donnant lieu à des recherches scientifiques en conditions réelles et des actions de sensibilisation auprès du grand public et plus particulièrement des jeunes générations.
A Médiamétrie, Greenlandia effectue des interventions, va proposer un atelier sur l’adaptation au changement climatique, des projections de films, et l’affichage de photos dans les bureaux illustrant les effets au Groënland du changement climatique. Des informations de sensibilisation sont également communiquées aux panélistes et aux clients de Médiamétrie dans le cadre des communications ou d’événements.

Pour Estelle Duval : « Si elle peut paraître singulière, la contribution de Médiamétrie à la réduction des émissions carbone de l’écosystème publicitaire est essentielle et son ambition à la hauteur de l’urgence à agir ».

La démarche environnementale de Médiamétrie a récemment été récompensée par le prix Or de la catégorie réduction de l’empreinte carbone dans le cadre de la première édition du Grand Prix de la Responsabilité des Médias.

Aryan Shafiei, project management officer à Médiamétrie, commente : « Si Médiamétrie est fière de ce grand prix, nous devons rester humbles et cette récompense constitue un encouragement à poursuivre nos actions encore plus loin ».

 

Laure Osmanian Molinero


[1] Composition catégorie transition énergétique : Allo Solar (B), BeemEnergy (B), Bois Energie Nord (B), Carbon Footprint(B), Ecojoko(B), EDF et MOI (C), Hello Watt (B), insunwetrust.solar(D), lite.eco(D), MaPrimeRenov(B), Mon Kit Solaire (B), myecogaz.com (D), nosgestesclimat.fr (D), Otovo(B), Silamp. (B), trackmywatt.fr (D), Voltalis(B) 

[2] Composition catégorie anti-gaspi : Too Good To Go (B), Geev (B), Zero-Gachis (B), OptiMiam (B), Frigo Magic (B), Karma.life (B), Phenix. (B), HopHopFood (B), benebono.fr (D)

[3] Composition catégorie seconde main : Modz (B), Vide Dressing (B), Vestiaire Collective (B), Patatam (B), Leboncoin.fr Mode - T ACPM (C), Vinted (B), percentil.com (D), onceagain.fr (D), Preloved (B), crushonapp.com (D), La Reboucle (B), Seconde Main by Kiabi (A), omaj.fr (D), secondemain.maje.com (SD)

 

Calcul d’intervalle de confiance à 95%

Taille de l'échantillon ou d'une cible dans l'échantillon

n =

Proportion observée dans l'échantillon ou sur une cible dans l'échantillon

p =

%

Attention : ne s'applique qu'à une proportion. Le Taux Moyen est une moyenne de proportions et la Part d'audience un rapport de proportions.
Cet outil est donné à titre indicatif. Il ne saurait pouvoir s'appliquer sans autres précautions à des fins professionnelles.

Test de significativité des écarts entre deux proportions

Permet d'évaluer si la différence entre 2 proportions est significative au seuil de 95%

Proportion

Taille de l'échantillon

Échantillon 1

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Attention : ne s'applique qu'à une proportion. Le Taux Moyen est une moyenne de proportions et la Part d'audience un rapport de proportions.
Cet outil est donné à titre indicatif. Il ne saurait pouvoir s'appliquer sans autres précautions à des fins professionnelles.

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