Les technologies Big Data stimulent les talents à Médiamétrie

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Avec l’apparition du cloud et des traitements de très grandes quantités de données, les métiers de l’informatique évoluent en permanence et à grande vitesse. Ils doivent s’adapter d’autant plus vite dans le secteur des médias qui expérimente des mutations rapides. L’informatique tient une place clé à Médiamétrie, qui a pris des orientations innovantes dans ces domaines et forme ses équipes à relever les challenges de demain. Dans le contexte particulier du confinement, la Direction des Systèmes d’Information de Médiamétrie a pris très rapidement les dispositions nécessaires à la poursuite de l’activité de l’entreprise pendant la crise sanitaire.

 

Méthode agile et cloud computing renforcent les mesures d’audience

L’informatique se situe au cœur du métier de Médiamétrie ; la majeure partie de son activité consiste en effet à produire la mesure d’audience des médias télévision, radio, Internet, cinéma, ainsi que l’ensemble des études sur les médias et autres loisirs culturels et comportements du public, tous secteurs confondus. La Direction des Systèmes d’Information innove en permanence pour être en phase avec les évolutions fortes, voire les transformations que connaît l’univers des médias et les comportements qui y sont associés. Les équipes SI de Médiamétrie ont pour cela adopté dès 2009 les principes d’agilité qui leur permettent de proposer des évolutions des systèmes de mesure dans des délais très courts. Elles ont également très rapidement saisi les perspectives offertes par les technologies de cloud computing, qu’elles ont commencé à utiliser dès 2012.

Le cloud computing répond aux besoins de Médiamétrie qui, avec l’évolution des mesures d’audience, traite des volumes de données de plus en plus importants. Ce phénomène est lié au développement des mesures exhaustives et de l’hybridation, c’est-à-dire le mariage des données de panel recueillies par Médiamétrie avec des données site-centric : mesure du streaming, TV 4 écrans, Audience Internet Vidéo, Audience Internet Global. Médiamétrie traite plus d’1 milliard de données chaque jour. Au-delà de la capacité de stockage, le cloud présente également le net avantage d’absorber instantanément les variations de volumes de données, grâce à son élasticité intrinsèque. En cas notamment de pic imprévisible de consommation de streaming lié à l’actualité par exemple, le cloud adapte le volume aux besoins, pour revenir à la capacité standard une fois passé l’événement. C’est ce qu’on appelle la « scalabilité » en jargon informatique. La chaîne de traitement tout entière s’adapte à l’accroissement considérable des flux de données, permettant de garantir la continuité du service aux clients utilisateurs. De plus, le service cloud assure une très haute disponibilité en redondant – c’est-à-dire dupliquant - le service sur plusieurs régions et pays, garantissant une continuité même en cas de problème sur un serveur. Il n’est donc plus nécessaire d’avoir plusieurs chaînes de production en parallèle pour assurer la très haute disponibilité indispensable aux productions.

Patrice de Flaujac, DSI de Médiamétrie, souligne : « Médiamétrie fait partie des toutes premières sociétés françaises qui ont utilisé le cloud computing pour héberger ses applications stratégiques Big data en production, comme le streaming par exemple, et adapter les chaînes de traitement de données à ses besoins. Cette démarche a apporté à l’entreprise une avance reconnue dans ce domaine car elle a fait appel à des services très pointus en étant souvent early tester ». Médiamétrie a par exemple testé un composant – le transit gateway – qui établit notamment un lien entre son Datalake* et l’univers logiciel statistique SAS**. Autre exemple, les architectes IT de Médiamétrie ont testé Lake Fundation, le Datalake d’AWS, en version Béta.

Pour tirer le meilleur parti des technologies offertes par le cloud, Médiamétrie a intégralement repensé son architecture informatique. La DSI a ainsi développé une architecture orientée services, c’est à dire consistant à ne plus concevoir des applications ou logiciels comme un tout, mais au contraire à imbriquer ensemble plusieurs applications spécialisées. Cette démarche présente l’énorme avantage, à chaque évolution, de ne pas avoir à reconcevoir l’intégralité de l’application, mais uniquement de remplacer la partie concernée.

Patrice de Flaujac ajoute : « Cette approche permet d’accélérer la capacité de Médiamétrie à apporter de la valeur très rapidement à ses clients, dans un secteur des médias particulièrement dynamique. Médiamétrie fait preuve d’agilité et peut se transformer très vite pour suivre l’évolution rapide des technologies ». Pour cela, Médiamétrie implémente parfois des évolutions « masquées », prêtes à être activées dès que le marché le souhaite.

L'architecture cloud de Médiamétrie pour la mesure du streaming

architecture cloud

De nouveaux métiers pour l’informatique

L’architecture orientée services induit de profonds changements dans les façons de travailler des équipes, qu’il s’agisse des développeurs ou des infrastructures de production. On ne développe plus une application globale, mais par l’intégration de différents services, ce qui nécessite de revoir la manière de coder les programmes. Les systèmes sont amenés à évoluer très vite, avec des mises en production tous les 15 jours. Cela implique une grande adaptabilité pour les équipes qui assurent la fiabilité des systèmes.

Patrice de Flaujac précise : « Médiamétrie a entamé une démarche d’évolution totale des compétences de l’équipe de la DSI, soit 145 personnes en équivalent temps plein. Une approche rendue possible par la dimension humaine de l’entreprise. Elle s’est inscrite en complément des évolutions déjà engagées dans le cadre de l’adoption de la méthode agile : sa vocation est de favoriser le changement des systèmes en assurant la fiabilité des évolutions. »

De nouveaux métiers ont ainsi été créés et des méthodes de travail mises en place. Des « scrum masters », ou coaches agiles, ont été nommés pour veiller à la mobilisation des équipes, à l’atteinte des objectifs, au respect des engagements. Ils ont vocation à favoriser l’esprit d’équipe pour une intelligence collective.

En lien avec l’utilisation du cloud et l’architecture orientée services, deux nouvelles fonctions ont été créées à Médiamétrie. Les « DevOps » : des équipes de production qui possèdent également une compétence développement pour concevoir les architectures dans le cloud. Ces équipes de production font de « l’infrastructure as code ». Jonathan Guyon, Ingénieur de production à Médiamétrie, témoigne : « DevOps est avant tout une façon de travailler qui permet d’intégrer un opérationnel dans une équipe de développeurs. Venant initialement du monde de la production cette nouvelle façon de travailler m'a permis de mieux comprendre les problématiques que peuvent rencontrer les développeurs. Je suis présent dès le début des projets et j’ai une vision plus transverse. Cela permet également de pouvoir transmettre les bonnes pratiques et recommandations liées à la production au plus tôt dans le développement d'une nouvelle application. Je fais partie d’une équipe où l'esprit collectif est très important. »

Autre fonction nouvelle, les « FinOps » : des architectes qui imaginent des solutions pour optimiser les performances économiques et technologiques, selon les besoins des clients. Sadok Arouba, architecte IT, précise : « Ce métier requiert une veille technologique permanente pour tirer profit des nouveaux services techniques et offres commerciales du cloud. Un apport important du cloud au monde informatique concerne le volet financier en faisant apparaître le modèle appelé « pay as use ». L’optimisation de cet usage est une nécessité permanente pour maîtriser les coûts du cloud. Nous devons à la fois maîtriser l’aspect architecture technique et en même temps avoir des connaissances dans la gestion financière. La spécificité de l’activité FinOps à Médiamétrie vient de notre volonté de la mettre au service de l’innovation technologique. En d’autres termes, la volonté de maîtriser les coûts du cloud ne doit en aucun cas devenir un frein ou un obstacle à l’évolution continue et l’innovation dans notre SI. »

Les métiers liés à la sécurité informatique se sont aussi fortement développés, demandant une expertise croissante dans ce domaine ; ils s’adressent notamment aux ingénieurs systèmes et ingénieurs réseaux pour évoluer en ingénieurs sécurité.

Dans le cadre des méthodes agiles, Médiamétrie a mis en place des Product Owners. Ils définissent les priorités des équipes qui développent les produits techniques comme la collecte de données, la gestion des panels, et font le lien entre la partie métier et la partie technique du projet.

Pour former ses équipes à ces nouveaux métiers, Médiamétrie recourt à la fois à des formations externes, et aussi à des experts de ces nouvelles méthodes et technologies. Aujourd’hui, Médiamétrie rassemble des profils d’experts très innovants, témoignage de son avance autour du cloud computing. Ses équipes basées à Sofia Antipolis possèdent une forte expertise sur le site-centric, le streaming, les Big Data.

La formation passe aussi par des événements ludiques comme les Game Days, un événement qui mobilise les équipes techniques de Médiamétrie autour d’un scénario fictif mais réaliste. Conduit avec les équipes d’AWS, il sollicite et stimule les capacités d’analyse, de réaction et de résolution des dysfonctionnements qui pourraient survenir dans les environnements de production.

L’expertise des développeurs de Médiamétrie a récemment été reconnue dans le cadre du classement réalisé par CodinGame révélé par le magazine Forbes : Médiamétrie est ainsi la 3ème meilleure entreprise française en matière de talents
informatiques. CodinGame est une plateforme qui permet aux développeurs du monde entier d’apprendre et de perfectionner gratuitement leurs compétences en programmation à travers le développement de jeux.

Ces évolutions offrent de nombreuses perspectives sur le marché de l’emploi. Patrice de Flaujac conclut : « Pour accompagner la démarche innovante de Médiamétrie, l’entreprise est ouverte aux talents passionnés, cré     atifs et audacieux, prêts à expérimenter des métiers nouveaux dans l’univers des médias ».

La mobilisation forte de la DSI pour faire face aux circonstances exceptionnelles

Dans le contexte actuel de confinement lié à l’épidémie mondiale de Covid19, la DSI de Médiamétrie joue un rôle crucial pour maintenir le lien entre les collaborateurs à travers les outils informatiques. Les équipes informatiques se sont très fortement mobilisées pour permettre à l’ensemble des collaborateurs de poursuivre l’activité en télétravail. Ce mode de travail à distance était déjà intégré à Médiamétrie, avec des solutions qui ont permis d’anticiper le système d’information. Le challenge de la DSI a été de passer d’un comportement de télétravail auparavant à la marge, à un comportement massif. Médiamétrie a pour cela sollicité des technologies informatiques récentes, permettant des échanges via chat ou vidéo. L’entreprise utilise également les « work spaces » proposés par le cloud, ce qui a permis en un temps record de mettre à disposition des collaborateurs chez eux un environnement de travail « comme au bureau » qui allège les flux VPN. L’étroite collaboration avec AWS permet à Médiamétrie de bénéficier de conseils et solutions nouvelles. Actuellement, la DSI finalise la construction dans AWS de PC virtuels pour éviter aux collaborateurs d’avoir à se déplacer dans les locaux en cas d’arrêt d’un ordinateur.

Les activités liées aux terrains d’enquête – la mesure d’audience radio notamment – ont dû être suspendues pour garantir la sécurité des salariés enquêteurs. En revanche, la production des mesures d’audience TV et Internet de Médiamétrie étant automatisée, elle se poursuit dans son intégralité pendant le confinement. Toutes ces productions industrielles peuvent être et sont gérées à distance.

 

Laure Osmanian Molinero

 

* Lorie Dudoignon, Directrice Innovation et Projets au sein de la Direction Data Science de Médiamétrie, définit le Data Lake comme “un magasin sécurisé de données immuables, brutes, en grande partie non traitées, agissant comme une source pour l’exploration et l'analyse des données. ” Le Data Lake de Médiamétrie centralise les données d'audience collectées via ses systèmes de mesures.

** SAS pour Statistical Analysis System. Langage de programmation pour la création et la gestion de base de données, leurs traitements analytiques et la création de rapports de synthèse.

 

Calcul d’intervalle de confiance à 95%

Taille de l'échantillon ou d'une cible dans l'échantillon

n =

Proportion observée dans l'échantillon ou sur une cible dans l'échantillon

p =

%

Attention : ne s'applique qu'à une proportion. Le Taux Moyen est une moyenne de proportions et la Part d'audience un rapport de proportions.
Cet outil est donné à titre indicatif. Il ne saurait pouvoir s'appliquer sans autres précautions à des fins professionnelles.

Test de significativité des écarts entre deux proportions

Permet d'évaluer si la différence entre 2 proportions est significative au seuil de 95%

Proportion

Taille de l'échantillon

Échantillon 1

%

Échantillon 2

%

Attention : ne s'applique qu'à une proportion. Le Taux Moyen est une moyenne de proportions et la Part d'audience un rapport de proportions.
Cet outil est donné à titre indicatif. Il ne saurait pouvoir s'appliquer sans autres précautions à des fins professionnelles.

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