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Services OTT : un public épris de contenus

2,8 millions de foyers équipés de boîtiers OTT
Le développement des services OTT s’est accompagné de celui d’équipements spécifiques permettant de regarder tous les programmes sur téléviseur. Aujourd’hui, plus d’1 foyer sur 10 (11,1%) accédant internet - soit 2,8 millions de foyers - disposent d’un boitier ou clé multimédia (Apple TV, Chromecast de Google, Roku TV, etc.), spécialement développés pour les services OTT.
Ces utilisateurs recherchent un confort d’utilisation en connectant sur leur téléviseur des services auxquels celui-ci n’a pas accès nativement.
19% de ces foyers sont abonnés à Canal+ (14% pour l’ensemble des foyers) et on observe une plus forte proportion d’abonnés à Canalsat parmi eux. Leur consommation globale de programmes TV et vidéo est très proche de celle de la moyenne des 15 ans et plus. Si leur consommation globale de télévision est proche de celle de la population française, ils sont plus nombreux à la regarder sur les écrans Internet (ordinateur, tablette, smartphone). Cette population consomme plus les contenus des plateformes de VOD/ SVOD.
1 internaute sur 5 pratiquant de SVOD
En 2017, 1 internaute sur 5 (21%) âgé de 6 ans et plus déclare utiliser un service de vidéo à la demande par abonnement. Ces utilisateurs sont majoritairement des jeunes urbains, et adeptes de contenu premium, hyper connectés.
Les utilisateurs des plateformes de SVOD sont avant tout de gros consommateurs de contenus TV et vidéo, notamment dans leurs nouveaux usages : replay et écrans internet. Ils regardent de manière générale plus de contenus TV & vidéo que l’ensemble des 15 ans et plus ; et beaucoup sur les écrans internet. Ces personnes consacrent 13% de leur temps « vidéo* » à la SVOD.
Concernant le choix de leurs écrans, pour regarder des programmes longs, ils marquent une nette préférence pour l’écran de télévision : près des trois quarts des utilisateurs de SVOD regardent les programmes sur leur téléviseur.
* TV Live + TV replay/différé + VoD+ SVoD.
3 questions à Julien Rosanvallon, Directeur des départements TV et Internet de Médiamétrie
Que pèsent les pratiques OTT dans la consommation totale de vidéo ?
En France, nous avons la particularité d’avoir une offre de télévision gratuite très riche grâce à la TNT et aux plateformes de replay des chaînes. Avec le niveau élevé de réception de la télévision par les offres ADSL, les téléspectateurs ont ainsi accès à une large palette de programmes, et cela à des tarifs très accessibles par rapport à d’autres pays. C’est certainement, avec d’autres facteurs comme celui de la réglementation, ce qui explique que le nombre d’abonnés à une offre de SVOD est encore assez bas (il est de 60% aux Etats-Unis). Ainsi, la vidéo à la demande par abonnement – certes en forte progression - représente aujourd’hui, rapporté à l’ensemble de la population, une part faible de la consommation globale de contenus vidéos : 2% de la durée de visionnage globale, contre plus de 95% pour la télévision. On observe en revanche que sur les segments de la population d’abonnés SVoD, cette part du temps est bien plus élevée (13%).
Comment intégrer ces pratiques à la mesure d’audience ?
Médiamétrie mesure l’audience TV en différé par enregistrement depuis 2011, la catch-up depuis 2014. En 2016, Médiamétrie a lancé la mesure d’audience de la télévision sur les écrans internet – ordinateur, tablette et smartphone - en direct, en différé et en replay. Le Médiamat est une mesure évolutive que nous enrichissons continuellement et qui intègre progressivement la consommation OTT : l’utilisation de Molotov sur les 4 écrans a été ajoutée en septembre 2017, et MyCanal est sur le point de rejoindre la mesure d’audience TV 4 écrans. En ce qui concerne la mesure d’audience de la SVOD, c’est bien évidemment un sujet sur lequel nous travaillons : des tests débuteront courant 2018.
Pensez-vous que la consommation de contenus OTT va se développer ?
Oui, certainement, car il y a une appétence du public pour ces nouveaux modes de consommation de contenus audiovisuels. En particulier pour la fiction : les téléspectateurs apprécient beaucoup de regarder les séries de manière délinéarisée. La fiction et le cinéma notamment représentent 29% de la consommation de programmes TV en live et 50% en catch-up et différé. On note par ailleurs que l’écran de TV reste l’écran préféré pour ces nouvelles consommations. Ces usages OTT constituent le prolongement naturel du développement des nouvelles pratiques de visionnage en différé et catch-up, et ce quel que soit l’écran. Du point de vue du téléspectateur, la frontière est de plus en plus poreuse entre ces différents modes de consommation de contenus. On observe d’ailleurs une réelle complémentarité entre les différents écrans et modes de diffusion qui répondent aux attentes multiples du public. Mais n’oublions pas qu’au-delà des aspects de services, la question posée par l’OTT est avant tout celle des contenus et des nouvelles concurrences qu’il ouvre.
Laure Osmanian Molinero
Calcul d’intervalle de confiance à 95%
Attention : ne s'applique qu'à une proportion. Le Taux Moyen est une moyenne de proportions
et la Part d'audience un rapport de proportions.
Cet outil est donné à titre indicatif. Il ne saurait
pouvoir s'appliquer sans autres précautions à des fins professionnelles.
Test de significativité des écarts entre deux proportions
Permet d'évaluer si la différence entre 2 proportions est significative au seuil de 95%
Attention : ne s'applique qu'à une proportion. Le Taux Moyen est une moyenne de proportions
et la Part d'audience un rapport de proportions.
Cet outil est donné à titre indicatif. Il ne saurait
pouvoir s'appliquer sans autres précautions à des fins professionnelles.
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